La gestion des déchets au sein du BTP s’inscrit aujourd’hui comme une des priorités du secteur, alors que la commission du développement durable de Assemblée nationale examinait fin novembre un projet de loi anti-gaspillage. En 2014, le gisement de déchets du BTP était évalué à 227 millions de tonnes, soit 70% des déchets du territoire français (1). Autre chiffre à retenir : seulement 35% des déchets issus des travaux du second œuvre (succédant aux travaux de gros œuvres) étaient valorisés, selon les chiffres de l’Ademe. Des données qui démontrent les enjeux de la déconstruction.

La déconstruction kezaco ?

Le principe repose sur la volonté d’éviter le gaspillage et de gérer la fin de vie des matériaux. La démarche doit s’appliquer aux différentes étapes du chantier et impliquer ses différents intervenants.

Orée publie pour cela une liste de 20 préconisations, mettant l’accent sur différents points :

  • la sensibilisation et la formation des différentes équipes,
  • une démarche anticipant la gestion des déchets (Schéma d’Organisation et de Gestion des Déchets) et assurant leur traçabilité,
  • ou encore une meilleure exploitation du diagnostic déchets. Ce dernier a pour objectif de détecter les opportunités de réemploi, de recyclage, de valorisation et d’éviter les pertes de matières. Une évolution de ce diagnostic est aujourd’hui envisagée pour y renforcer le réemploi et la valorisation de ces ressources et ouvrir son application aux métiers de la rénovation et de la réhabilitation.

Le digital apporte lui aussi quelques clés pour favoriser l’émergence d’une économie circulaire du bâtiment – en proposant des outils de suivi et de traçabilité des déchets mais aussi des plateformes pour faciliter la mise en relation entre l’offre et la demande des matériaux de la déconstruction.

Des engagements ont déjà été pris chez un certain nombres d’acteurs, à l’image de la ville de Paris dans le cadre du réaménagement de la maison Les Canaux : recyclage de 95% de déchets utilisés au cours des travaux de rénovation et implication de « plus de 20 entreprises circulaires solidaires ».

(1) Chiffres tirés de la Feuille de route pour l’économie circulaire présentée par le ministère de la Transition écologique et solidaire en avril 2018.

 

Observatoire Développement Durable en partenariat avec ORÉE, le 10 Décembre 2019

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