Les taxis volants futuristes ? La technologie s’impose ces derniers mois comme la grande tendance à venir dans le secteur de la mobilité. Des freins technologiques restent présents pour un déploiement dans l’immédiat, selon plusieurs experts. En septembre 2019, une étude du cabinet LEK mettait en avant un manque d’infrastructures pour une commercialisation à grande échelle. Autres contraintes : l’autonomie des batteries, les nuisances sonores ou encore le coût du service.

Les perspectives sont néanmoins considérables. Le cabinet Oliver Wyman estime le potentiel du marché à 35 milliards de dollars d’ici 2035 et un déploiement dans plus de 60 villes. Les constructeurs multiplient des annonces de plus en plus ambitieuses et de plus en plus concrètes.

En mai dernier, la RATP présentait en partenariat avec Airbus Helicopters le projet City Airbus, avec pour objectif de premiers vols entre Roissy-Disneyland Paris et Roissy-Saint-Denis pour les Jeux Olympiques 2024. Sur son compte Twitter, Airbus Helicopters dévoilait d’ailleurs il y a quelques jours les images du premier vol libre du prototype.

A l’occasion du Consumer Electronics Show en janvier 2020, Hyundai annonçait quant à lui son partenariat avec Uber dans le cadre du programme Uber Elevate. Le constructeur dévoile à cette occasion le premier prototype, Hyundai SA-1 tandis que Uber prévoit une commercialisation de son service d’ici 2023, pour le même prix qu’une course UberX.

Autre acteur qui se démarque : Toyota, avec un investissement de 400 millions d’euros dans la start-up californienne Joby Aviation. Enfin l’acteur allemand Volocopter annonçait en décembre dernier avoir reçu l’approbation de l’Agence européenne de la sécurité aérienne, pour la commercialisation de ses premiers VoloCity à l’horizon 2023.

Mais c’est surtout l’acteur chinois Ehang qui se détache dans cette course à la mobilité urbaine, avec un premier vol autorisé dans l’espace aérien états-unien début janvier. L’acteur a également obtenu les autorisations pour le lancement d’un projet pilote à l’échelle de la ville de Guangzhou en Chine. La start up présente un livre blanc consacré à la mobilité aérienne, faisant entre autre le tour des perspectives économiques : tourisme, service d’urgences médicales, applications industrielles ou encore luttes contre les incendies.

La promesse technologique pour un désengorgement des villes est séduisante mais pose aussi des questions sociétales. La réglementation autour de ces nouveaux modes de transport reste encore à préciser. Mais pour le cabinet LEK, c’est surtout l’acceptation par le grand public d’une technologie aérienne autonome qui se posera comme grand défi. Une opinion partagée par Eduardo Dominguez Puerta, responsable de la division Urban Air Mobility d'Airbus dans un entretien aux Echos.fr : « un seul crash mettrait un grand coup de frein à ce développement ».

 

Observatoire Transport, le 24 Janvier 2020

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