L’épargne salariale s’impose comme le canal de collecte privilégié, avec plus de 62% des montants. L’inclusion d’un fonds solidaire dans les plans proposés par les entreprises, instauré par la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, est de mieux en mieux connue par les salariés. Autre canal très dynamique : les produits bancaires solidaires qui séduisent par la sûreté de l’investissement et par leur orientation vers des projets sociaux et environnementaux (29% des encours). Enfin, l’épargne investie directement dans des entreprises solidaires est passée de 651 à 812 millions d’euros.
Les projets environnementaux représentent un quart des financements, témoignant d’une profonde mutation sociale et environnementale. Parmi les projets soutenus, le conservatoire d’espaces naturels de Champagne-Ardenne a pu bénéficier d’un prêt d’Ecofi Investissements pour œuvrer à la préservation et la valorisation de la biodiversité sur plus de 250 sites du territoire. Principalement financé par des subventions et des prestations de marchés publics, l’organisme était confronté à de lourdes démarches administratives et de délais importants sur le versement des fonds. Ce prêt lui assurera la trésorerie nécessaire pour faire face à la forte croissance de ses actions.
Autre exemple : l’action de la Fondation Energies pour le monde qui accompagne la mise en place de projets d’énergies locales et renouvelables dans plus de 28 pays du Sud, dont le Burkina Faso, le Mali, Madagascar, ou la Guinée. La Fondation intervient dans des zones rurales où le taux d’accès à l’électricité est « de l’ordre de 10% », selon Yves Maigne, directeur de l’organisme. Le projet est financé à hauteur de 10% par l’épargne solidaire, via un partenariat avec le Crédit coopératif.
