La technologie de la blockchain ouvre de nouvelles perspectives au secteur agroalimentaire, marqué par de récents scandales, tels que le lait contaminé aux salmonelles de Lactalis.
L’enjeu est de taille pour les entreprises du secteur : assurer la traçabilité des aliments et rétablir une relation de confiance auprès des consommateurs par plus de transparence.

Une récente étude du cabinet britannique Juniper Research estime que l’usage de la technologie pourrait faire économiser à l’industrie alimentaire 31 milliards de dollars, notamment sur les fraudes alimentaires, en s’associant avec l’IoT. « En remplaçant de longues et complexes procédures par des smart contract », l’association des 2 technologies permet « une réduction des coûts, une diminution des risques et une meilleure transparence sur la chaîne alimentaire ».

Le mouvement s’accompagne de l’émergence de startups dédiées au secteur. BPI France a ainsi récemment accompagné Connecting Food, blockchain dédié à l’agroalimentaire, qui ambitionne de « tracer en temps réel les matières alimentaires ».

Autre exemple, la startup Tilkal, proposant une plateforme pour la traçabilité de la supply chain, annonçait une levée de fonds de 3,5 millions d’euros en juin dernier.

 

La grande distribution lance elle aussi ses propres initiatives. En novembre dernier, Carrefour annonçait en association avec Nestlé le lancement d’une blockchain dédiée à la traçabilité du lait infantile, basée sur la technologie d’IBM Food Trust. Intégré à son programme « Act For Food », l’initiative vient compléter le projet de blockchain alimentaire annoncé par le distributeur en mars 2018. Le principe est simple : grâce à un QR code, le consommateur peut accéder aux informations sur le produit et sur son parcours jusqu’à son arrivée en rayon. Si les références sont aujourd’hui limitées - poulet d’Auvergne, tomate Cauralina, œufs fermiers de Loué… -, le distributeur ambitionne d’appliquer la technologie à tous les produits alimentaires d’ici 2022.

Chez les autres acteurs, Auchan s’associait ainsi en novembre 2018 à la startup allemande Te-Food pour lancer son premier projet de blockchain, appliqué dans un premier temps aux carottes bio en France, avant d’intégrer d’autres produits. En 2017, Casino mettait en place un projet pour certifier l’origine du miel de ses MDD, avant d’étendre son application aux volailles et aux œufs.

 

Observatoire Blockchain, le 16 Décembre 2019

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