Malgré la vague Big Data, de nombreuses informations stratégiques ne sont pas disponibles sur le web, il est alors utile d’adjoindre à sa veille une pratique ancestrale : la veille terrain ! Chacun de vos collaborateurs peut en effet capter des informations utiles au quotidien en échangeant avec les clients, les partenaires, lors de salons, en rendez-vous, ou encore au cours d’un déjeuner… C’est pour cela que la plateforme Sindup met aujourd’hui à disposition des cellules de veille un connecteur email (ou intranet) permettant d’inviter chaque collaborateur à remonter ces informations pour les centraliser et les partager via des alertes, des newsletters ou des rapports. Bernard Besson, responsable de la formation à l’intelligence économique jusqu’en 2000 au Ministère de l’Intérieur, puis chargé de mission auprès de M. Alain Juillet, est aujourd’hui membre du collège de l’Académie de l’IE et co-fondateur de l’Association Française pour le Développement de l’Intelligence Economique. Également enseignant, consultant et auteur de plusieurs ouvrages, B. Besson nous donne ici les clés d’une remontée terrain efficace : « Une bonne pratique consiste à réaliser et à faire circuler dans l’entreprise un tableau où figurent tous les contacts extérieurs (clients, prospects, experts, etc.) et toutes les compétences internes. Le tableau met en regard les dates où des rencontres peuvent avoir lieu ( salons, évènements, réunions de famille etc.). Ce document constitue un plan annuel de réseautage croisé. Il est tenu à jour et renseigné par un “animateur” qui y consacre une partie de son temps. Il signe le passage de l’ état de veille à celui de l’intelligence compétitive. La seconde bonne pratique est rattachée à la première. L’ animateur débriefe ses collègues et compare les informations ramenées par les uns et les autres. L’idée est de mélanger les compétences, les âges et les fonctions au sein de l’entreprise grâce à ce tableau. On s’aperçoit alors que la “remontée de terrain” s’enrichit considérablement des appréciations et commentaires des uns et des autres. La troisième bonne pratique découle des deux autres. Elle rend plus “naturelle” et plus facile la ratissage collectif et systématique des salons professionnels par dévolution des questions et comparaisons des réponses. Cette fois-ci la remontée de terrain s’apparente à une véritable mise en scène. »