Dernièrement il y a eu l’affaire du salarié Michelin en Juin 2010 qui avait vendu des informations secrètes à Bridgestone, remettant en cause la politique de confidentialité chez le géant du pneumatique Michelin. Aujourd’hui on peut citer l’affaire des 3 cadres de chez Renault. Ces affaires médiatisées, en raison de la situation économique de ces grands groupes, ne sont en réalité que 2 exemples de violations des secrets d’affaires parmi un certains nombre d’entreprises moins connues.
Les déboires de Renault, qui se dit victime d’espionnage industriel, inquiètent de plus en plus les entreprises et notamment les PME Innovantes. Si la plupart des entreprises du CAC 40 maîtrisent le processus d’Intelligence Économique, dans les petites et moyennes entreprises, ce processus, est souvent comparé à de l’espionnage industriel. Mais en réalité il n’en est rien. En France, l’Intelligence Économique n’est pas un concept nouveau. L’IE est en fait un regroupement d’actions menées par des entreprises ou collectivités (collecte, traitement, diffusion d’information, etc) en accord avec leur stratégie, en vue d’améliorer leur compétitivité.
En quoi l’Intelligence Économique diffère de l’espionnage industriel ?
A la différence de l’espionnage industriel, l’Intelligence Économique utilise uniquement des sources et des moyens légaux. La plupart des consultants ou spécialistes en Intelligence Économique résument ce processus par une trilogie :
- La veille (se tenir informé de l’information stratégique concernant le secteur de votre entreprise);
- Les brevets (protéger ses connaissances pour ne pas les laisser à disposition des concurrents);
- Lobbying (influencer les prises de décisions en faveur de ses intérêts économiques).
Quelles sont les actions engendrées par l’Intelligence Économique ?
L’Intelligence Économique permet de détecter de nouvelles opportunités grâce à plusieurs types d’actions et notamment :
- veille commerciale et veille concurrentielle (suivre l’évolution de son marché, détecter de nouveaux prospects, connaître l’actualité de ses clients, partenaires et fournisseurs, surveiller ses concurrents, analyser les attentes et remarques des clients, etc..
- benchmarking (améliorer ses produits et services par comparaisons avec les leaders du marché)
- veille technologique (anticiper les nouvelles normes en termes de réglementations et identifier les opportunités d’innovation)
- veille image ( mesurer l’impact d’une campagne de communication, la notoriété d’un marque ou d’un produit, etc…)
La face cachée de l’Intelligence Économique
Concernant les menaces, comme ce fut le cas chez Renault, là aussi l’Intelligence Économique peut prendre plusieurs formes :
- Sécurisation et protection des informations sensibles, notamment dans le secteur de l’électronique, automobile, nucléaire… ;
- Communication en temps de crise : règles de protection, sensibilisation du personnel ;
- Veille image et e-réputation afin de se protéger contre d’éventuels détracteurs voire même de certaines rumeurs…
L’Intelligence Économique n’est pas de l’espionnage économique. Bien au contraire, l’IE permet de mettre en place des mesures de protections contre l’espionnage industriel. Même si l’Intelligence Économique permet parfois de récupérer de l’information confidentielle, ce ne peut être que par des moyens légaux et conventionnels, pour ne pas tomber dans l’espionnage industriel.
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