Sindup vient de signer un contrat avec le Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC), représentant plus de 3500 titres de presse, pour encadrer les pratiques de veille sur les sites internet. Une première étape qui promet de révolutionner en profondeur le monde de la veille en entreprise.

Pour Mickaël Réault, le dirigeant fondateur de Sindup, tout est parti d’un constat : « Depuis l’apparition des médias en ligne, la question de la lecture et de l’exploitation des contenus reste floue et n’est pas clairement encadrée. De plus en plus de médias en ligne se sont mis à déployer des outils de blocage pour contrer les méthodes de crawling utilisées par les moteurs de veille et de recherche afin de restreindre l’accès et l’indexation de leurs contenus. » Une situation compréhensible mais au final peu satisfaisante pour les entreprises françaises encore sous-équipées en solutions de veille stratégique performantes pour rester compétitives, face à la surinformation, l’accélération des transformations et la complexité des marchés.

Sindup première plateforme de veille sur internet à s’être emparée du sujet

Voilà pourquoi, dès le lancement de la plateforme Sindup en 2010 et après cinq années de R&D, Mickaël Réault s’est efforcé d’aller à la rencontre de l’ensemble des acteurs en charge de la gestion des droits d’auteurs : syndicats de presse, groupes médias et CFC. Son objectif : aboutir à la mise en place d’un modèle économique viable pour chaque partie prenante et complémentaire de la veille, des éditeurs de presse aux entreprises en passant par les éditeurs de plateformes logicielles de veille. C’est aujourd’hui chose faite au travers d’un accord signé le 23 mai avec le CFC ! Pour 45 euros par mois, les entreprises utilisatrices de la plateforme Sindup pourront désormais effectuer leur veille web sur l’ensemble des médias répertories au CFC (soit l’immense majorité de la presse nationale française) dans le respect total des droits d’auteur.

Cet accord apporte en effet la garantie aux entreprises d’utiliser des outils «100% compliance ».

Pour Philippe Masseron, Directeur Général – Gérant du CFC :  « Cet accord est important car il démontre que, quelles que soient les complexités générées par les évolutions technologiques, il est toujours possible d’encadrer celles-ci et permettre ainsi aux entreprises d’utiliser licitement les contenus de presse dont elles ont besoin, avec un minimum de contraintes supplémentaires. Ce type d’accord permet également de continuer d’accompagner les éditeurs de presse en leur apportant la garantie que leurs articles sont utilisés dans le respect du droit d’auteur. »

Une démarche d’assainissement à rallier

Mickaël Réault espère que ce premier pas vers un assainissement du marché fédérera l’ensemble des plateformes de veille.

Coté grand public, des géants comme Apple ou Google ont en ce sens engagé ces derniers mois des initiatives à destination des éditeurs de presse en ligne. La firme de Larry Page a annoncé le mois dernier le lancement d’un service facilitant les abonnements : « s’abonner avec Google ». Et Apple réfléchit au lancement d’un nouveau service d’accès à la presse sur le modèle d’Apple Music : l’Apple News.

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